En quelques mots, mon engagement est d’abord lié à la relation très forte que Lionel et Jean-Luc ont su nouer avec les territoires ultramarins, ce qui s’est traduit par une écoute attentive et une proximité sans précédent à l’égard de la profession comptable ultramarine, à la Réunion notamment.

A plusieurs reprises, ils sont venus sur notre île pour entendre les spécificités et les difficultés des cabinets de nos territoires, notamment sur la question de l’éloignement et de l’enclavement qui nous rendaient dépendants de nos partenaires de manière encore plus criante que pour nos confrères de l’Hexagone.

Les sujets tels que l’indépendance numérique et la formation font partie des préoccupations quotidiennes des cabinets à La Réunion. Combien de professionnels se plaignent de solutions numériques qui ne sont pas adaptées à nos spécificités ou d’éditeurs pour qui le désenclavement de nos territoires n’est pas une priorité au regard des faibles enjeux financiers ?

La maîtrise de ces outils par la profession comptable nous permettra d’être mieux entendus dans ce domaine avec la volonté affichée de porter la voix des Outre-Mer et de La Réunion au sein de nos instances nationales.

Sur la formation et le recrutement, nous échangeons régulièrement avec nos consœurs et confrères sur la fuite de nos talents et la compétition d’abord entre cabinets entretenus par les recruteurs professionnels et ensuite avec l’exode des compétences qui amène bon nombre de jeunes de La Réunion à tenter une expérience ailleurs, alors que nos cabinets peuvent leur offrir une perspective de carrière aussi riche et diversifiée que sur d’autres territoires.

Travaillons en lien avec l’Éducation Nationale à la mise en place d’un véritable « cursus péi » (pays en créole) qui puisse attirer et conserver nos futurs collaborateurs et confrères de demain.

Une profession qui ne se projette pas dans son avenir est condamnée à l’immobilisme et à voir d’autres s’emparer de nos marchés et de nos compétences !

Abdoulah LALA

Candidat sur la liste CSOEC